vendredi 9 mai 2014

APPEL A MOBILISATION / 17 MAI 2014 MARCHE POUR LA CULTURE

  APPEL A MOBILISATION / 17 MAI 2014
MARCHE POUR LA CULTURE

 

 

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Toutes les infos sur le site Je marche pour la culture

Depuis le 10 février, un grand nombre d’organisations ont appelé à se joindre au mouvement « Je marche pour la Culture ».
Nous n’avons toujours pas été entendus : le Président de la République, le gouvernement et certains élus locaux, tous à la recherche d’économies, sont prêts, au nom de l’austérité, à brader les politiques culturelles, la fonction publique et la protection sociale.
Plusieurs municipalités récemment élues, dont celles dirigées par le Front National, envisagent déjà de remettre en cause leurs engagements et financements culturels, ou simplement la liberté de création et de programmation.

Les conséquences sont violentes pour l’emploi dans les professions du spectacle vivant, des arts plastiques, du cinéma, de l’audiovisuel, de la presse et de l’information, dans l’administration du Ministère de la Culture, comme dans les réseaux associatifs.
Les négociations sur l’assurance chômage qui s’achèvent mettent à mal les droits sociaux, en particulier pour les intermittents du spectacle, sacrifiés comme les intérimaires et les travailleurs précaires.

Les missions de service public sont en danger partout dans l’archéologie et les musées, les bibliothèques, les arts plastiques, le spectacle vivant, l’enseignement… Un nouvel acte de décentralisation va fragiliser les services de l’Etat et des collectivités territoriales, non pas pour une meilleure complémentarité des politiques mais dans le sens d’un recentrage déséquilibré sur les régions et les métropoles. La marchandisation de la Culture s’accélère au service de la concentration de groupes multinationaux entendant échapper à la réglementation et à la fiscalité nationales voire européennes.

Que reste-t-il des politiques publiques des arts, de la culture et de la communication ? L’Etat est-il toujours garant de l’équité territoriale, de l’égal accès de tous à la Culture dans le cadre d’une véritable décentralisation ? A quand l’ambition d’une Europe de la Culture ?
Nous, citoyens, usagers et professionnels des secteurs - particulièrement des services publics - de l'art, de la culture, de l’information et de l’éducation, exigeons une autre politique !
La Culture est notre bien commun, au cœur d’un projet de société ouvert à toutes et tous !

Le 17 mai, nous marchons dans toute la France !

Signataires de l’appel : CGT SPECTACLE : Fédération du spectacle, du cinéma, de l’audiovisuel et de l’action culturelle et ses syndicats d’artistes et de techniciens (SFA, SNAM, SYNPTAC, SNAP) ; CGT CULTURE : Syndicat CGT des personnels des affaires culturelles ; SNJ CGT : Syndicat national des journalistes CGT ; SYNDEAC : Syndicat national des entreprises artistiques et culturelles ; PROFEDIM : Syndicat professionnel des producteurs, festivals, ensembles, diffuseurs indépendants de musique ; CIPAC : Fédération des professionnels de l’art contemporain ; CPDO : Chambre professionnelle des directions d’opéras ; SYNOLYR : Syndicat national des orchestres et des théâtres lyriques ; SCC : Syndicat du Cirque de Création ; CFE-CGC Spectacle : Pôle fédéral CGC spectacle et action culturelle et ses syndicats (SNACOPVA CFE-CGC, SNAPS CFE-CGC, SNCAMTC) ; SNSP : Syndicat national des scènes publiques ; SYNAVI : Syndicat National des Arts Vivants, FERC CGT (Fédération de l'éducation, de la recherche et de la culture )…

COMMUNIQUÉ DU SYNAVI - ACCORD UNEDIC  PAS D'AJUSTEMENTS À LA MARGE TOUT EST À REVOIR!

ACCORD UNEDIC
Pas d'ajustements à la marge
Tout est à revoir!

Après s’être déclarée soulagée de la signature de l’accord Unedic qui prévoit le maintien des annexes 8 et 10, la Ministre de la Culture et de la Communication s’est ravisée et a qualifié d’« erreur », voire de « faute » la mesure relative au différé d’indemnisation, qui précariserait un grand nombre d'artistes et technicien-ne-s salarié-e-s du spectacle vivant.

Devons-nous nous réjouir de cette déclaration et du correctif qui devrait suivre?
L’accord du 22 mars en est-il plus acceptable?
CERTAINEMENT PAS !


Si le différé d’indemnisation est bien évidemment une aberration que le SYNAVI a fortement dénoncée, il ne doit pas être l’arbre qui cache la forêt, le compromis concédé par le MEDEF  pour acheter la paix sociale !

Quid des autres mesures scandaleuses de l’accord qui porteront un coup fatal aux structures indépendantes de création et à l’emploi : l’augmentation des cotisations chômages de 10,80% à 13,30%, le statu quo concernant la période de référence de 10 mois pour les techniciens et 10,5 mois pour les artistes, le plafond indemnités-salaires inaccessible et inefficace ?
C’est l’accord dans son intégralité qui doit être refondé pour un système d’assurance chômage solidaire et équitable !

Le SYNAVI demande l’ouverture de négociations dignes et non d’obscures tractations de couloirs qui sont un déni de démocratie.

Le SYNAVI rappelle que seule la prise en compte des propositions du Comité de suivi permettra la mise en place d'un dispositif équitable pour les salariés intermittents.

Le SYNAVI demande à M. Rebsamen, Ministre du Travail, signataire de la tribune du Comité de suivi du 12 mars, de ne pas agréer cet accord et d'établir de nouvelles conditions de négociations justes, équitables et représentatives.

Le SYNAVI demande à Mme Filippetti, Ministre de la Culture et de la Communication de ne pas « négocier » des arrangements de façades alors que la maison culture prend l'eau de toute part !

Le SYNAVI reste mobilisé et engagé dans toute action visant à dénoncer cette réforme et appelle ses adhérents, compagnies et lieux indépendants, à participer aux mobilisations initiées dans leurs régions.
 
Lyon, le 23 avril 2014