lundi 17 février 2014

LE SYNAVI LORRAINE À LA RENCONTRE DE JEAN-MARC AYRAULT - 14 FÉVRIER - TOMBLAINE - 17H


LE SYNAVI LORRAINE ÉCHANGE AVEC AURÉLIE FILIPPETTI - 14 FÉVRIER 2014 - METZ - 14H30


Aurélie Filippetti était présente à une réunion sur la culture, vendredi 14 février à Metz, en tant que n°2 de la liste PS conduite par Dominique Gros pour les prochaines élections municipales.

Le Synavi Lorraine a demandé à la ministre de la culture une position claire concernant la proposition du Medef, en négociation de l’assurance chômage, de supprimer le régime des intermittents :

"Afin de rétablir l'équité entre les demandeurs d'emploi, il est proposé :

- d'aligner le régime des annexes VIII et X sur le régime de droit commun rénové (mise en ouvre de droits rechargeables) ;

- de demander à l'Etat de prendre en charge, s'il considère qu'il relève de l'intérêt général de mieux indemniser les demandeurs d'emploi affiliés aux annexes VIII et X que ceux des autres secteurs, le surcoût de ce traitement plus favorable"

La ministre a déclaré être en faveur d'un régime spécifique d’indemnisation chômage pour les intermittents du spectacle, elle a ajouté qu'elle avait reçu une délégation des intermittents hier 13 février au ministère, et qu'elle allait se battre pour préserver le régime des intermittents.

SYNAVI LORRAINE - AU VENT MAUVAIS - ARTICLE PARU DANS LE SUPPLÉMENT ÉCO & SOCIÉTÉ DE L'ESTRADE N°39 - FÉVRIER 2014 PAR HÉLÈNE MUSQUAR DELANCHY


AU VENT MAUVAIS

Dans un contexte économique et social défavorable qui risque de mettre à mal les budgets jusqu'ici alloués, artistes et acteurs culturels s'inquiètent de l'avenir de leur secteur. Aussi le 13 janvier dernier, une journée d'action et de réflexion nationale a-t-elle été consacrée au sujet.

À Nancy, le débat a pris place dans une salle du Théâtre de la Manufacture. Acteurs de la culture institutionnelle, comédiens indépendants, artistes syndiqués et gratin politique du grand Est se sont retrouvés pour dialoguer autour de trois questions fondamentales : Quels liens dans la cité au quotidien entre l’art, l’artiste et le citoyen ?, Quelle économie pour quels projets culturels ? et enfin Quelle place pour la culture dans le développement des territoires ? Quelles perspectives ? L'objectif de concertation comme les enjeux sont réels, bien qu'il soit évident que le monde de la culture souhaite profiter de la saison électorale fournie qui s'annonce pour replacer au coeur des débats électoraux la question de la culture, et si possible, peser sur les orientations des campagnes des uns et des autres.
L'ensemble des personnalités réunies a fait chorus autour de la nécessité de soutenir un secteur qui « contribue à hauteur de 58,7 milliards d’euros au PIB de la France, soit sept fois plus en valeur ajoutée que le secteur automobile » selon Michel Didym, directeur du Théâtre de la Manufacture, reprenant à son compte les chiffres du ministère de la Culture. Les uns de rappeler que la culture ne devait en aucun cas être « la variable d'ajustement des budgets de l'État ». Les autres d'insister sur l'importance de son existence comme de son développement constant dans une société où la mixité, le lien social et la culture pour tous s'érigent en valeurs fondamentales. Les élus présents opinent du chef alors que la « scène colère » se fait peu à peu ressentir dans la salle, car le fait est que les budgets fondent comme neige au soleil.
Bertrand Masson et Jean-Pierre Moineaux, tous deux élus en charge de la culture au Conseil Régional, ont été vivement interpellés sur la diminution des moyens accordés au secteur culturel par l'institution. Cyril Thiebaut, membre du Conseil national du Syndicat National des Arts Vivants, a rappelé que plusieurs dispositifs d'aide à la création à destination des compagnies avaient été purement et simplement supprimés sans préavis ni informations quant aux alternatives pour les comédiens. Non content d'obtenir un rendez-vous, le syndicaliste insiste, certainement galvanisé par les applaudissements de la salle, sur « la nécessité d'élaborer les dispositifs d'aide à la culture en concertation avec ses acteurs », rappelant au passage que les « modes de fonctionnement existants ne sont ni démocratiques, ni efficients ».
Mais bientôt la salle s'échauffe, tandis que Jean Deloche, directeur de la Scène Nationale de Bar-le-Duc, évoque ses tentatives d'aller vers « une économie du spectacle différente qui permette de mieux diffuser les productions », le fossé semble peu à peu se creuser entre les invités sur l'estrade, élus, directeurs de grandes compagnies et de scènes nationales et les artistes, plus anonymes, réunis dans la salle. Nicolas Turon, metteur en scène, se lève et rappelle « les coûts dispendieux, au détriment des petits acteurs, de la culture institutionnelle » malgré « l'inadéquation des programmations avec le grand public ». Allant jusqu'à parler d'« échec de la décentralisation » il juge que les centres dramatiques nationaux (CDN) ne font pas leur travail en « ne produisant pas suffisamment et en ne soutenant pas les petites compagnies ». Les réactions fusent, tout comme celle de Michel Didym : « Nicolas voit pourtant d'un bon œil que les institutions le financent. En tant que directeur artistique de CDN je ne programme que les meilleurs projets artistiques, leur taille m'est indifférente ».
Quelques émois plus tard, l'intervention de Serge Basso, directeur du centre culturel de Esch-sur-Alzette calme les esprits : « pour faire venir les gens dans les théâtres, il est essentiel de passer par l'éducation populaire ». Car les principaux acteurs de la médiation culturelle sont justement les petites compagnies qui peinent à rassembler trois francs six sous comme le rappelle encore Philippe le Goff, artiste sonore : « les demandes des collectivités sont importantes en la matière et les subventions aux artistes dépendent de cet investissement ». Enfin l'intervention du comédien Yann Berriet est sans équivoque quant aux antagonismes et aux inquiétudes qui agitent la culture : « un rapport a circulé où des directeurs de scènes nationales mettaient en garde le gouvernement contre un saupoudrage des subsides or nous, petites compagnies, ne vivons que de saupoudrage. Les directeurs de grandes scènes n'essaient-ils pas, ce faisant, de préserver leurs grosses dotations au détriment des nôtres ? ».
« Le but n'est pas de déshabiller Paul pour habiller Jacques, mais de demander plus de tissu pour tout le monde » a rétorqué Michel Didym en insistant sur la nécessité que tous aillent manifester à Paris le 10 février prochain, suscitant un rire un peu jaune auprès d'une large partie de l'assemblée. Ce qui laisse à penser que le vrai débat ne fait peut-être que commencer... Hélène Musquar Delanchy

jeudi 6 février 2014

CONTRIBUTION DU SYNAVI LORRAINE À LA PLÉNIÈRE DE LA COREPS DU 6 FÉVRIER 2014

Chères amies, chers amis, cher confrères, chère famille c'est avec un grand plaisir que nous nous retrouvons ici.

Jusqu'à présent, en tant que compagnies de spectacles vivants, nous n'étions pas là, pas vraiment là perdus dans nos espaces de création respectifs et un peu à coté d'une réalité que nous regardions à travers notre travail intime.

Mais...
aujourd'hui nous sentons une profonde nécessité de nous regrouper à travers un syndicat, le Synavi Lorraine car il y a quelque chose qui ne nous convient pas et c'est cette chose multiple que nous devons regarder, questionner, partager et si possible, ensemble, améliorer.

Pour commencer, oui nous pouvons apprécier le travail entrepris du Conseil Régional de Lorraine à travers des dialogues entre les artistes, les élus et les services de la Région.
En revanche nous pouvons que déplorer la poussière sur les dispositifs encore actuels de la Direction Régionale des Affaires Culturelle. Heureusement Monsieur Ceccaldi, nouveau venu, semble motivé pour questionner l'existant. En espérant que ces regards ouvriront vers des nouveaux dialogues entre l'Etat et les artistes en région Lorraine.

Aussi, nous tenons à rappeler que dans tous les espaces de concertation, vous aurez à faire avec des interlocuteurs qui sont pour la plupart bénévoles, demandeurs d'emploi, travailleurs précaires avec de faibles revenus au regard du travail développé, mais qui ont des niveaux de compétences fortes dans des réflexions à partager. Ce statut social est supporté par une passion dans un cadre social à peine suffisant, mais qui à tendance à se dégrader de manière très visible aujourd'hui.

Le Synavi regroupe actuellement 14 compagnies en Lorraine : L'Astragale, Cie Azimuts, Brounïak, Collaps'art, Les Fées du Logis, Cie Filament, Les fruits du hasard, La Mâchoire 36, Man'ok, Nunatak, Cie Sosana Marcelino, La soupe cie, Tiramisù Cie, La Valise.

Le 23 janvier 2014 à Frouard, le Synavi Lorraine, Délégation Régionale du Syndicat National des Arts Vivants a été créé.

Ont été élu au bureau du Synavi Lorraine, Michaël Monnin (Cie Azimuts) au poste de Délégué Régional, Emmanuelle Tonnerieux (Tiramisu Cie), Déléguée Régionale adjointe, Emmanuel Fleitz (Man'ok Cie ), Trésorier et Cyril Thiebaut (Artistes Actuels/Cie Sosana Marcelino ) Trésorier adjoint.

" Je suis prêt à accepter une évaluation de la politique culturelle actuelle et je m'engage à construire un travail collaboratif de co-responsabilité, faire ensemble sans démagogie, décliner ensemble des stratégies de développement pour la culture en Lorraine".

Ceci est l'engagement que Jean-Pierre Masseret a pris envers l'ensemble des acteurs culturels de Lorraine.

A cette fin, Jean-Pierre Masseret a mandaté Roger Tirlicien, Bertrand Masson et Jean-Pierre Moineaux pour créer une instance paritaire d'évaluation des dispositifs d'aide du Conseil Régional afin d'améliorer de faire évoluer ces dispositifs. Et ce, "avant le 30 juin, pour le budget 2015".

La création de cette instance paritaire est issue d'une proposition du collectif inter-professionnel Compagnies Lorraines regroupant Alors, Marilor, Far Est, Chorégraphes Associés et Synavi Lorraine, faites sous le nom de commission paritaire, la même proposition a été faite par le Syndéac sous le nom d'instance.

Le Synavi Lorraine propose que chacun des 5 réseaux (Alors, Marilor, Far Est, Chorégraphes Associés, Synavi Lorraine) soit représenté par 5 représentants, un par réseaux, dans cette instance/commission paritaire.

Le Synavi Lorraine propose également que ces 5 représentants soient associés du début à la fin des différentes phases de fonctionnement du processus d'accompagnement et d'aide du Conseil Régional : élaboration des dispositifs, attribution des aides et bilan.

Sur le modèle qui a existé dans l'élaboration et le fonctionnement du dispositif actuel 'soutien aux résidences artistiques et culturelles en Lorraine'. Imaginé en 2006 par les Arts Associés et co-construit en partenariat avec le Conseil Régional, les artistes étant intégré dans l'ensemble du processus puisque faisant parti de la commission chargée de sélectionner les projets.

Ce modèle de fonctionnement, impliquant les représentants des compagnies dans toutes les phases du processus d'accompagnement, peut s'apliquer non seulement au Conseil Régional mais également à la Direction Régionale des Affaires Culturelles, dans les services cultures des départements, des villes et des communautés de communes.

Dans ce même esprit, le Synavi Lorraine propose que le collectif Alors, l'association Marilor et la fédération Far Est soient membres de droit de la COREPS, et donc membre du comité de pilotage.

Lors de la rencontre avec les acteurs culturels, Jean-Pierre Masseret a également été favorable pour que Arteca conduise une étude sur les retombés régionales de l'activité de l'ensemble des compagnies lorraines .
Le Synavi Lorraine propose de participer à l'élaboration et à la conduction de cette étude conjointement aux différents acteurs culturels.

Les quatres membres du bureau du Synavi Lorraine se tiennent donc à la disposition du Conseil Régional, de la DRAC, des départements et des villes pour participer à la co-construction de l'avenir du spectacle vivant en Lorraine.

Michaël Monnin / Délégué Régional / 06 50 91 44 70 / michaelmonnin@cieazimuts.com
Emmanuelle Tonnerieux / Déléguée Régionale adjointe / 06 52 96 74 64 / emm@tiramisu-cie.com
Emmanuel Fleitz / Trésorier / 06 29 68 50 24 / manok@free.fr
Cyril Thiebaut / Trésorier adjoint / 06 24 14 44 36 / cyrilthiebaut@free.fr

Merci.

Synavi Lorraine - Délégation Régionale du Syndicat National des Arts Vivants

lundi 3 février 2014

LETTRE DU COLLECTIF INTERPROFESSIONNEL COMPAGNIES LORRAINES [ALORS - COLLECTIF DE VEILLE ET D'ACTION EN LORRAINE POUR L'ART + LA FAR EST - FÉDÉRATION DES ARTS DE LA RUE DU GRAND EST + MARILOR - MARIONNETTE EN LORRAINE + LE SYNAVI LORRAINE - DÉLÉGATION LORRAINE DU SYNDICAT NATIONAL DES ARTS VIVANTS + LE SYNDICAT CHORÉGRAPHES ASSOCIÉS] AU PRÉSIDENT JEAN-PIERRE MASSERET ET AUX ÉLUS DU CONSEIL RÉGIONAL DE LORRAINE

Mr le Président, Mrs les élus du Conseil Régional,

Le collectif interprofessionnel « Compagnies Lorraines » représente à ce jour plus de cent compagnies et nous sommes soutenues dans notre démarche par des structures nationales qui représentent plus de 2000 employeurs du spectacle vivant. Nous sommes des Compagnies de musique, de théâtre, chorégraphiques, des arts de la marionnette, des arts de la rue et du cirque… et un nombre considérable de personnes oeuvrant pour, avec et autour d'elles : artistes, techniciens, personnel administratif, lieux de diffusion et de production, public, partenaires, enseignants, ainsi que de nombreux responsables et bénévoles d'associations...

Nous voulons vous parler de notre force, de notre dynamisme, de notre persévérance.

Pour vous définir en quelques mots une compagnie, au delà d'être un rassemblement d'artistes autour d'un projet artistique personnel ou collectif, c’est une structure comparable, pour la plupart, à une TPE Très Petite Entreprise et relevant du champ de l'Economie Sociale et Solidaire, sous couvert du régime des associations, fiscalisées pour certaines, toujours à but non lucratif mais au fonctionnement très proche d'une entreprise traditionnelle, les présidents de ces associations étant titulaires, dans la grande majorité, de la licence d'entrepreneur du spectacle. Nous devons innover, construire et défendre nos productions, et les diffuser en Lorraine, en France, et à l'international pour certains. Nous sommes des employeurs, des gestionnaires, des décideurs, soumis à un marché : celui du spectacle vivant, à une expertise : celle des institutions qui financent nos investissements et nos productions.

Ces associations comptent plus de mille bénévoles et emploient plus de mille salariés, ce qui correspond à plus de 100 équivalent temps plein et à un budget total qu'on peut facilement évaluer à plus de trois millions d'euros. A noter que 80% du budget des compagnies est affecté aux salaires et que la part des recettes
propres des Compagnies est équivalent à 40 % de leur budget.

Au delà de créer des spectacles, nous sommes ancrés au coeur des territoires, participant ainsi activement à la vie sociale et éducative des citoyens lorrains, nous partageons nos savoir faire dans le cadre, entre autres, d'ateliers de pratiques artistiques (souvent auprès de collégiens, de lycéens et d'amateurs). Les compagnies font un travail en direction des habitants des zones rurales, des quartiers difficiles, nous intervenons dans les prisons, les hôpitaux, les maisons de retraite, vers les publics en difficulté sociale Nous créons et gérons également des festivals et évènements majeurs qui font l'attractivité de tout notre territoire et qui donnent à la région Lorraine une visibilité nationale, voire internationale.

Notre détermination, impliquant un travail et une énergie considérables, ont des répercussions énormes et très positives en terme de lien social, d'attractivité des territoires, d'emplois directs et indirects, sauf lorsque nous sommes soumis à des baisses et à des restrictions budgétaires qui ont des conséquences sans précédent.
Pour tout cela, nous sommes une force d’autant plus importante que nos compagnies, nos artistes travaillent et connaissent les territoires très variés de notre région et que grâce à nos nombreuses initiatives, nos nombreux projets, du plus modeste au plus conséquent, l'art et la culture sont rendus accessible à tous.
Nos propositions artistiques, ce sont à des milliers de spectateurs que nous les adressons. Et nous pouvons vous assurer que la demande d'art et de culture des habitants et des citoyens de cette région n'est pas en régression. N'est-ce pas l'offre, et la diversité tellement essentielle de cette offre, qui crée aussi la demande !
Une force, oui. Car aussi nous sommes mobilisés, structurés, déterminés, vigilants et toujours en veille, extrêmement sensibles à ce qui pourrait nuire à la nécessité de nos métiers et au droit fondamental qu'est l'accessibilité à l'art et à la culture au sein d'une société, au sein d'un territoire, qui, nous le rappelons, relève de l'intérêt collectif.
Oui, l’art et la culture créent du sens là où il n'y en a plus. Ils oeuvrent non seulement pour le développement de la connaissance, mais aussi pour celui de la conscience, ils participent à défendre et à protéger des valeurs essentielles telles que la tolérance, l'ouverture, et le respect... Nous oeuvrons pour le mieux vivre ensemble.

Mr le Président, vous nous avez donné la possibilité, aujourd'hui, de vous rencontrer. Nous ne tenons pas à être des spectateurs passifs. Cette force et ce dynamisme que nous représentons, bien réels, souhaitent ouvrir le dialogue avec vous.
Nous sommes des créateurs, des innovateurs, et pas seulement dans nos compagnies. Nous pouvons mettre ces talents au service d’un projet qui nous rassemblerait.

Nous voulons co-construire le devenir de l'art et de la culture au sein de notre région.
Nous voulons co-construire, avec vous et avec les autres acteurs culturels, la politique publique pour les arts et la culture. Qui mieux que nous connait les enjeux, les envies, les besoins, les problématiques des compagnies et des artistes de Lorraine ?

Depuis plus de 10 ans, les artistes de notre région se regroupent en réseaux pour réfléchir à nos métiers, à l'emploi, aux politiques culturelles. Nous avons établi depuis plusieurs années un dialogue constructif et de confiance avec vos services. Il est temps de passer à la vitesse supérieure, d'amplifier l'échange et la complicité, d'être enfin partenaire dans les discussions et les débats.

La Lorraine est forte d’un métissage considérable de sa population, forte de trois pays limitrophes,
forte de sa jeunesse, forte de ses moyens de communication…
Et si la Lorraine devenait « région pilote » de cette co-construction ?

Nous sommes prêts. Nous avons déjà travaillé sur des propositions concrètes que nous pourrons vous détailler ultérieurement. Néanmoins, nous souhaitons réaffirmer dans un premier temps l’importance et la nécessité d'une hausse du budget dédié à la culture, et, pour ce qui concerne les compagnies : le maintien de l'ensemble des différents dispositifs pour le spectacle vivant sans affecter de baisses à aucun dispositif.

Afin d'établir ensemble une politique culturelle constructive, il est important d'avoir une vision globale et précise des compagnies. 

C'est pourquoi, nous proposons que le Conseil Régional de Lorraine demande à l’Établissement Public de Coopération Culturelle ARTECA de faire une étude, réalisée conjointement avec les différents réseaux de compagnies, sur les retombés régionales de l'activité de l'ensemble des compagnies lorraines.
Nous sommes persuadés qu'une telle étude ne fera que renforcer les nombreux rapports qui sortent régulièrement, dont le dernier en date “L’apport de la culture à l’économie en France” de décembre 2013 mené par l'Inspection Générale des Affaires Culturelles et l'Inspection Générale des Finances.
Nous souhaitons davantage de transparence quant aux budgets liés au spectacle vivant, des attributions de subventions et de leurs montants.

Le Conseil Régional de Lorraine propose actuellement 10 dispositifs d'accompagnement et d'aide dont les bénéficiaires sont les compagnies du spectacle vivant.
Ces dispositifs sont le résultat d'un travail constant qui a été fait par le conseil régional, les élus et le service culture en partenariat avec les représentants des professions du spectacle vivant.
Il s’agit de continuer à améliorer ces dispositifs pour permettre à chacun d'entre eux d'être plus efficaces, au plus près de nos réalités et de nos problématiques...

Nous proposons que soit créée une commission paritaire regroupant des membres du Conseil Régional de Lorraine et les représentants des professions du spectacle.

L'art et la culture sont ce qui caractérise l'avenir de notre région, une Lorraine au croisement des cultures européennes. Une Lorraine riche de diversité.

Inventons et construisons ensemble. Pour de vrai. Et en regard de cette évidence que l'art et la culture sont de véritables moteurs de la démocratie.

Frouard, le 23 janvier 2014.

Cette lettre est co-signée par le collectif interprofessionnel qui réunit à ce jour :

Alors, collectif de veille et d'action, en Lorraine pour l'art
Far Est - Fédération des arts de la rue du Grand Est
MariLor - Marionnette en Lorraine
Synavi Lorraine - Délégation Lorraine du Syndicat National des Arts Vivants
Syndicat Chorégraphes Associés