Le SYNAVI, Syndicat National des Arts Vivants, regroupe plus de 300 compagnies et lieux indépendants du spectacle vivant, équipes artistiques et collectifs d’artistes, sur l’ensemble du territoire national, dans les disciplines du théâtre, de la danse, du cirque, des arts de la rue, de la musique, du récit et de la marionnette. Le SYNAVI LORRAINE délégation régionale du Syndicat National des Arts Vivants a été créé le 23 janvier 2014.
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lundi 17 février 2014
LE SYNAVI LORRAINE ÉCHANGE AVEC AURÉLIE FILIPPETTI - 14 FÉVRIER 2014 - METZ - 14H30
Aurélie Filippetti était présente à une réunion sur la culture, vendredi 14 février à Metz, en tant que n°2 de la liste PS conduite par Dominique Gros pour les prochaines élections municipales.
Le Synavi
Lorraine a demandé à la ministre de la culture une position claire
concernant la proposition du Medef, en négociation de l’assurance
chômage, de supprimer le régime des intermittents :
"Afin de rétablir l'équité
entre les demandeurs d'emploi, il est proposé :
-
d'aligner le régime des annexes VIII et X sur le régime de droit
commun rénové (mise en ouvre de droits rechargeables) ;
-
de demander à l'Etat de prendre en charge, s'il considère qu'il
relève de l'intérêt général de mieux indemniser les demandeurs
d'emploi affiliés aux annexes VIII et X que ceux des autres
secteurs, le surcoût de ce traitement plus favorable"
La ministre a déclaré être en faveur d'un régime spécifique d’indemnisation chômage pour les intermittents du spectacle, elle a ajouté qu'elle avait reçu une délégation des intermittents hier 13 février au ministère, et qu'elle allait se battre pour préserver le régime des intermittents.
SYNAVI LORRAINE - AU VENT MAUVAIS - ARTICLE PARU DANS LE SUPPLÉMENT ÉCO & SOCIÉTÉ DE L'ESTRADE N°39 - FÉVRIER 2014 PAR HÉLÈNE MUSQUAR DELANCHY
AU VENT MAUVAIS
Dans un contexte économique et social
défavorable qui risque de mettre à mal les budgets jusqu'ici
alloués, artistes et acteurs culturels s'inquiètent de l'avenir de
leur secteur. Aussi le 13 janvier dernier, une journée d'action et
de réflexion nationale a-t-elle été consacrée au sujet.
À Nancy, le débat a pris place dans
une salle du Théâtre de la Manufacture. Acteurs de la culture
institutionnelle, comédiens indépendants, artistes syndiqués et
gratin politique du grand Est se sont retrouvés pour dialoguer
autour de trois questions fondamentales : Quels liens dans la cité
au quotidien entre l’art, l’artiste et le citoyen ?, Quelle
économie pour quels projets culturels ? et enfin Quelle place pour
la culture dans le développement des territoires ? Quelles
perspectives ? L'objectif de concertation comme les enjeux sont
réels, bien qu'il soit évident que le monde de la culture souhaite
profiter de la saison électorale fournie qui s'annonce pour replacer
au coeur des débats électoraux la question de la culture, et si
possible, peser sur les orientations des campagnes des uns et des
autres.
L'ensemble des personnalités réunies a fait chorus autour
de la nécessité de soutenir un secteur qui « contribue à hauteur
de 58,7 milliards d’euros au PIB de la France, soit sept fois plus
en valeur ajoutée que le secteur automobile » selon Michel Didym,
directeur du Théâtre de la Manufacture, reprenant à son compte les
chiffres du ministère de la Culture. Les uns de rappeler que la culture ne
devait en aucun cas être « la variable d'ajustement des budgets de
l'État ». Les autres d'insister sur l'importance de son existence
comme de son développement constant dans une société où la
mixité, le lien social et la culture pour tous s'érigent en valeurs
fondamentales. Les élus présents opinent du chef alors que la «
scène colère » se fait peu à peu ressentir dans la salle, car le
fait est que les budgets fondent comme neige au soleil.
Bertrand Masson et Jean-Pierre Moineaux, tous deux élus en charge de la culture au Conseil Régional, ont été vivement interpellés sur la diminution des moyens accordés au secteur culturel par l'institution. Cyril Thiebaut, membre du Conseil national du Syndicat National des Arts Vivants, a rappelé que plusieurs dispositifs d'aide à la création à destination des compagnies avaient été purement et simplement supprimés sans préavis ni informations quant aux alternatives pour les comédiens. Non content d'obtenir un rendez-vous, le syndicaliste insiste, certainement galvanisé par les applaudissements de la salle, sur « la nécessité d'élaborer les dispositifs d'aide à la culture en concertation avec ses acteurs », rappelant au passage que les « modes de fonctionnement existants ne sont ni démocratiques, ni efficients ».
Mais bientôt la salle s'échauffe, tandis que Jean Deloche, directeur de la Scène Nationale de Bar-le-Duc, évoque ses tentatives d'aller vers « une économie du spectacle différente qui permette de mieux diffuser les productions », le fossé semble peu à peu se creuser entre les invités sur l'estrade, élus, directeurs de grandes compagnies et de scènes nationales et les artistes, plus anonymes, réunis dans la salle. Nicolas Turon, metteur en scène, se lève et rappelle « les coûts dispendieux, au détriment des petits acteurs, de la culture institutionnelle » malgré « l'inadéquation des programmations avec le grand public ». Allant jusqu'à parler d'« échec de la décentralisation » il juge que les centres dramatiques nationaux (CDN) ne font pas leur travail en « ne produisant pas suffisamment et en ne soutenant pas les petites compagnies ». Les réactions fusent, tout comme celle de Michel Didym : « Nicolas voit pourtant d'un bon œil que les institutions le financent. En tant que directeur artistique de CDN je ne programme que les meilleurs projets artistiques, leur taille m'est indifférente ».
Bertrand Masson et Jean-Pierre Moineaux, tous deux élus en charge de la culture au Conseil Régional, ont été vivement interpellés sur la diminution des moyens accordés au secteur culturel par l'institution. Cyril Thiebaut, membre du Conseil national du Syndicat National des Arts Vivants, a rappelé que plusieurs dispositifs d'aide à la création à destination des compagnies avaient été purement et simplement supprimés sans préavis ni informations quant aux alternatives pour les comédiens. Non content d'obtenir un rendez-vous, le syndicaliste insiste, certainement galvanisé par les applaudissements de la salle, sur « la nécessité d'élaborer les dispositifs d'aide à la culture en concertation avec ses acteurs », rappelant au passage que les « modes de fonctionnement existants ne sont ni démocratiques, ni efficients ».
Mais bientôt la salle s'échauffe, tandis que Jean Deloche, directeur de la Scène Nationale de Bar-le-Duc, évoque ses tentatives d'aller vers « une économie du spectacle différente qui permette de mieux diffuser les productions », le fossé semble peu à peu se creuser entre les invités sur l'estrade, élus, directeurs de grandes compagnies et de scènes nationales et les artistes, plus anonymes, réunis dans la salle. Nicolas Turon, metteur en scène, se lève et rappelle « les coûts dispendieux, au détriment des petits acteurs, de la culture institutionnelle » malgré « l'inadéquation des programmations avec le grand public ». Allant jusqu'à parler d'« échec de la décentralisation » il juge que les centres dramatiques nationaux (CDN) ne font pas leur travail en « ne produisant pas suffisamment et en ne soutenant pas les petites compagnies ». Les réactions fusent, tout comme celle de Michel Didym : « Nicolas voit pourtant d'un bon œil que les institutions le financent. En tant que directeur artistique de CDN je ne programme que les meilleurs projets artistiques, leur taille m'est indifférente ».
Quelques émois plus
tard, l'intervention de Serge Basso, directeur du centre culturel de
Esch-sur-Alzette calme les esprits : « pour faire venir les gens
dans les théâtres, il est essentiel de passer par l'éducation
populaire ». Car les principaux acteurs de la médiation culturelle
sont justement les petites compagnies qui peinent à rassembler trois
francs six sous comme le rappelle encore Philippe le Goff, artiste sonore : « les
demandes des collectivités sont importantes en la matière et les
subventions aux artistes dépendent de cet investissement ». Enfin
l'intervention du comédien Yann Berriet est sans équivoque quant
aux antagonismes et aux inquiétudes qui agitent la culture : « un
rapport a circulé où des directeurs de scènes nationales mettaient
en garde le gouvernement contre un saupoudrage des subsides or nous,
petites compagnies, ne vivons que de saupoudrage. Les directeurs de
grandes scènes n'essaient-ils pas, ce faisant, de préserver leurs
grosses dotations au détriment des nôtres ? ».
« Le but n'est pas
de déshabiller Paul pour habiller Jacques, mais de demander plus de
tissu pour tout le monde » a rétorqué Michel Didym en insistant
sur la nécessité que tous aillent manifester à Paris le 10 février
prochain, suscitant un rire un peu jaune auprès d'une large partie
de l'assemblée. Ce qui laisse à penser que le vrai débat ne fait
peut-être que commencer... Hélène Musquar Delanchy
jeudi 6 février 2014
CONTRIBUTION DU SYNAVI LORRAINE À LA PLÉNIÈRE DE LA COREPS DU 6 FÉVRIER 2014
Chères amies, chers
amis, cher confrères, chère famille c'est avec un grand plaisir que
nous nous retrouvons ici.
Jusqu'à présent, en
tant que compagnies de spectacles vivants, nous n'étions pas là,
pas vraiment là perdus dans nos espaces de création respectifs et
un peu à coté d'une réalité que nous regardions à travers notre
travail intime.
Mais...
aujourd'hui nous sentons
une profonde nécessité de nous regrouper à travers un syndicat, le
Synavi Lorraine car il y a quelque chose qui ne nous convient pas et
c'est cette chose multiple que nous devons regarder, questionner,
partager et si possible, ensemble, améliorer.
Pour commencer, oui nous
pouvons apprécier le travail entrepris du Conseil Régional de
Lorraine à travers des dialogues entre les artistes, les élus et
les services de la Région.
En revanche nous pouvons
que déplorer la poussière sur les dispositifs encore actuels de la
Direction Régionale des Affaires Culturelle. Heureusement Monsieur
Ceccaldi, nouveau venu, semble motivé pour questionner l'existant.
En espérant que ces regards ouvriront vers des nouveaux dialogues
entre l'Etat et les artistes en région Lorraine.
Aussi, nous tenons à
rappeler que dans tous les espaces de concertation, vous aurez à
faire avec des interlocuteurs qui sont pour la plupart bénévoles,
demandeurs d'emploi, travailleurs précaires avec de faibles
revenus au regard du travail développé, mais qui ont des
niveaux de compétences fortes dans des réflexions à partager. Ce
statut social est supporté par une passion dans un cadre social à
peine suffisant, mais qui à tendance à se dégrader de manière
très visible aujourd'hui.
Le Synavi regroupe
actuellement 14 compagnies en Lorraine : L'Astragale, Cie
Azimuts, Brounïak, Collaps'art, Les Fées du Logis, Cie Filament,
Les fruits du hasard, La Mâchoire 36, Man'ok, Nunatak, Cie Sosana
Marcelino, La soupe cie, Tiramisù Cie, La Valise.
Le 23 janvier 2014 à
Frouard, le Synavi Lorraine, Délégation Régionale du Syndicat
National des Arts Vivants a été créé.
Ont été élu au bureau
du Synavi Lorraine, Michaël Monnin (Cie Azimuts) au poste de Délégué
Régional, Emmanuelle Tonnerieux (Tiramisu Cie), Déléguée
Régionale adjointe, Emmanuel Fleitz (Man'ok Cie ), Trésorier et
Cyril Thiebaut (Artistes Actuels/Cie Sosana Marcelino ) Trésorier
adjoint.
" Je suis prêt à
accepter une évaluation de la politique culturelle actuelle et je
m'engage à construire un travail collaboratif de co-responsabilité,
faire ensemble sans démagogie, décliner ensemble des stratégies de
développement pour la culture en Lorraine".
Ceci est l'engagement que Jean-Pierre Masseret a pris envers l'ensemble des acteurs culturels de Lorraine.
A cette fin, Jean-Pierre Masseret a mandaté Roger Tirlicien, Bertrand Masson et Jean-Pierre Moineaux pour créer une instance paritaire d'évaluation des dispositifs d'aide du Conseil Régional afin d'améliorer de faire évoluer ces dispositifs. Et ce, "avant le 30 juin, pour le budget 2015".
La création de cette instance paritaire est issue d'une proposition du collectif inter-professionnel Compagnies Lorraines regroupant Alors, Marilor, Far Est, Chorégraphes Associés et Synavi Lorraine, faites sous le nom de commission paritaire, la même proposition a été faite par le Syndéac sous le nom d'instance.
Le Synavi Lorraine
propose que chacun des 5 réseaux (Alors, Marilor, Far Est,
Chorégraphes Associés, Synavi Lorraine) soit représenté par 5
représentants, un par réseaux, dans cette instance/commission
paritaire.
Le Synavi Lorraine
propose également que ces 5 représentants soient associés du début
à la fin des différentes phases de fonctionnement du processus
d'accompagnement et d'aide du Conseil Régional : élaboration
des dispositifs, attribution des aides et bilan.
Sur le modèle qui a
existé dans l'élaboration et le fonctionnement du dispositif actuel
'soutien aux résidences artistiques et culturelles en Lorraine'.
Imaginé en 2006 par les Arts Associés et co-construit en
partenariat avec le Conseil Régional, les artistes étant intégré
dans l'ensemble du processus puisque faisant parti de la commission
chargée de sélectionner les projets.
Ce modèle de
fonctionnement, impliquant les représentants des compagnies dans
toutes les phases du processus d'accompagnement, peut s'apliquer non
seulement au Conseil Régional mais également à la Direction
Régionale des Affaires Culturelles, dans les services cultures des
départements, des villes et des communautés de communes.
Dans ce même esprit, le
Synavi Lorraine propose que le collectif Alors, l'association Marilor
et la fédération Far Est soient membres de droit de la COREPS, et
donc membre du comité de pilotage.
Lors de la rencontre avec
les acteurs culturels, Jean-Pierre Masseret a également été
favorable pour que Arteca conduise une étude sur les retombés
régionales de l'activité de l'ensemble des compagnies lorraines .
Le Synavi Lorraine
propose de participer à l'élaboration et à la conduction de cette
étude conjointement aux différents acteurs culturels.
Les quatres membres du
bureau du Synavi Lorraine se tiennent donc à la disposition du
Conseil Régional, de la DRAC, des départements et des villes pour
participer à la co-construction de l'avenir du spectacle vivant en
Lorraine.
Michaël Monnin / Délégué
Régional / 06 50 91 44 70 / michaelmonnin@cieazimuts.com
Emmanuelle Tonnerieux /
Déléguée Régionale adjointe / 06 52 96 74 64 /
emm@tiramisu-cie.com
Emmanuel Fleitz /
Trésorier / 06 29 68 50 24 / manok@free.fr
Cyril Thiebaut /
Trésorier adjoint / 06 24 14 44 36 / cyrilthiebaut@free.fr
Merci.
Synavi Lorraine -
Délégation Régionale du Syndicat National des Arts Vivants
lundi 3 février 2014
LETTRE DU COLLECTIF INTERPROFESSIONNEL COMPAGNIES LORRAINES [ALORS - COLLECTIF DE VEILLE ET D'ACTION EN LORRAINE POUR L'ART + LA FAR EST - FÉDÉRATION DES ARTS DE LA RUE DU GRAND EST + MARILOR - MARIONNETTE EN LORRAINE + LE SYNAVI LORRAINE - DÉLÉGATION LORRAINE DU SYNDICAT NATIONAL DES ARTS VIVANTS + LE SYNDICAT CHORÉGRAPHES ASSOCIÉS] AU PRÉSIDENT JEAN-PIERRE MASSERET ET AUX ÉLUS DU CONSEIL RÉGIONAL DE LORRAINE
Mr le Président, Mrs les élus du
Conseil Régional,
Le collectif interprofessionnel «
Compagnies Lorraines » représente à ce jour plus de cent compagnies et nous sommes soutenues
dans notre démarche par des structures nationales qui représentent plus de 2000 employeurs
du spectacle vivant. Nous sommes des Compagnies de musique, de théâtre, chorégraphiques,
des arts de la marionnette, des arts de la rue et du cirque… et un nombre considérable de personnes
oeuvrant pour, avec et autour d'elles : artistes, techniciens, personnel administratif, lieux de
diffusion et de production, public, partenaires, enseignants, ainsi que de nombreux responsables et
bénévoles d'associations...
Nous voulons vous parler de notre
force, de notre dynamisme, de notre persévérance.
Pour vous définir en quelques mots une
compagnie, au delà d'être un rassemblement d'artistes autour d'un projet artistique personnel
ou collectif, c’est une structure comparable, pour la plupart, à une TPE Très Petite Entreprise et
relevant du champ de l'Economie Sociale et Solidaire, sous couvert du régime des associations,
fiscalisées pour certaines, toujours à but non lucratif mais au fonctionnement très proche d'une
entreprise traditionnelle, les présidents de ces associations étant titulaires, dans la grande majorité,
de la licence d'entrepreneur du spectacle. Nous devons innover, construire et défendre nos
productions, et les diffuser en Lorraine, en France, et à
l'international pour certains. Nous sommes des
employeurs, des gestionnaires, des décideurs, soumis à un marché : celui du spectacle vivant, à une
expertise : celle des institutions qui financent nos investissements
et nos productions.
Ces associations comptent plus de mille
bénévoles et emploient plus de mille salariés, ce qui correspond à plus de 100 équivalent
temps plein et à un budget total qu'on peut facilement évaluer à plus de trois millions d'euros. A noter que 80% du budget des
compagnies est affecté aux salaires et que la part des recettes
propres des Compagnies est équivalent
à 40 % de leur budget.
Au delà de créer des spectacles, nous
sommes ancrés au coeur des territoires, participant ainsi activement à la vie sociale et
éducative des citoyens lorrains, nous partageons nos savoir faire
dans le cadre, entre autres, d'ateliers de
pratiques artistiques (souvent auprès de collégiens, de lycéens et d'amateurs). Les compagnies font un
travail en direction des habitants des zones rurales, des quartiers difficiles, nous intervenons
dans les prisons, les hôpitaux, les maisons de retraite, vers les publics en difficulté sociale Nous
créons et gérons également des festivals et évènements majeurs qui font l'attractivité de tout notre
territoire et qui donnent à la région Lorraine une visibilité nationale, voire internationale.
Notre détermination, impliquant un
travail et une énergie considérables, ont des répercussions énormes et très positives en terme de
lien social, d'attractivité des territoires, d'emplois directs et indirects, sauf lorsque nous sommes
soumis à des baisses et à des restrictions budgétaires qui ont des conséquences sans précédent.
Pour tout cela, nous sommes une force
d’autant plus importante que nos compagnies, nos artistes travaillent et connaissent les
territoires très variés de notre région et que grâce à nos
nombreuses initiatives, nos nombreux projets, du
plus modeste au plus conséquent, l'art et la culture sont rendus accessible à tous.
Nos propositions artistiques, ce sont à
des milliers de spectateurs que nous les adressons. Et nous pouvons vous assurer que la demande
d'art et de culture des habitants et des citoyens de cette région n'est pas en régression. N'est-ce pas
l'offre, et la diversité tellement essentielle de cette offre, qui crée aussi la demande !
Une force, oui. Car aussi nous sommes
mobilisés, structurés, déterminés, vigilants et toujours en veille, extrêmement sensibles à ce
qui pourrait nuire à la nécessité de nos métiers et au droit fondamental qu'est l'accessibilité à
l'art et à la culture au sein d'une société, au sein d'un
territoire, qui, nous le rappelons, relève de
l'intérêt collectif.
Oui, l’art et la culture créent du
sens là où il n'y en a plus. Ils oeuvrent non seulement pour le développement de la connaissance, mais
aussi pour celui de la conscience, ils participent à défendre et à protéger des valeurs
essentielles telles que la tolérance, l'ouverture, et le respect...
Nous oeuvrons pour le mieux vivre ensemble.
Mr le Président, vous nous avez donné
la possibilité, aujourd'hui, de vous rencontrer. Nous ne tenons pas à être des spectateurs
passifs. Cette force et ce dynamisme que nous représentons, bien réels, souhaitent ouvrir le dialogue
avec vous.
Nous sommes des créateurs, des
innovateurs, et pas seulement dans nos compagnies. Nous pouvons mettre ces talents au service d’un
projet qui nous rassemblerait.
Nous voulons co-construire le devenir
de l'art et de la culture au sein de notre région.
Nous voulons co-construire, avec vous
et avec les autres acteurs culturels, la politique publique pour les arts et la culture. Qui mieux
que nous connait les enjeux, les envies, les besoins, les problématiques des compagnies et des
artistes de Lorraine ?
Depuis plus de 10 ans, les artistes de
notre région se regroupent en réseaux pour réfléchir à nos métiers, à l'emploi, aux politiques
culturelles. Nous avons établi depuis plusieurs années un dialogue constructif et de confiance
avec vos services. Il est temps de passer à la vitesse supérieure, d'amplifier l'échange et la
complicité, d'être enfin partenaire dans les discussions et les
débats.
La Lorraine est forte d’un métissage
considérable de sa population, forte de trois pays limitrophes,
forte de sa jeunesse, forte de ses
moyens de communication…
Et si la Lorraine devenait « région
pilote » de cette co-construction ?
Nous sommes prêts. Nous avons déjà
travaillé sur des propositions concrètes que nous pourrons vous détailler ultérieurement.
Néanmoins, nous souhaitons réaffirmer dans un premier temps l’importance et la nécessité d'une
hausse du budget dédié à la culture, et, pour ce qui concerne les compagnies : le maintien de l'ensemble
des différents dispositifs pour le spectacle vivant sans affecter de baisses à aucun
dispositif.
Afin d'établir ensemble une politique
culturelle constructive, il est important d'avoir une vision globale et précise des compagnies.
C'est pourquoi, nous proposons que le Conseil Régional de Lorraine demande à l’Établissement
Public de Coopération Culturelle ARTECA de faire une étude, réalisée conjointement avec les
différents réseaux de compagnies, sur les retombés régionales de l'activité de l'ensemble des
compagnies lorraines.
Nous sommes persuadés qu'une telle
étude ne fera que renforcer les nombreux rapports qui sortent régulièrement, dont le dernier en
date “L’apport de la culture à l’économie en France” de
décembre 2013 mené par l'Inspection Générale
des Affaires Culturelles et l'Inspection Générale des Finances.
Nous souhaitons davantage de
transparence quant aux budgets liés au spectacle vivant, des attributions de subventions et de leurs
montants.
Le Conseil Régional de Lorraine
propose actuellement 10 dispositifs d'accompagnement et d'aide dont les bénéficiaires sont les
compagnies du spectacle vivant.
Ces dispositifs sont le résultat d'un
travail constant qui a été fait par le conseil régional, les élus
et le service culture en partenariat avec les
représentants des professions du spectacle vivant.
Il s’agit de continuer à améliorer
ces dispositifs pour permettre à chacun d'entre eux d'être plus efficaces, au plus près de nos
réalités et de nos problématiques...
Nous proposons que soit créée une
commission paritaire regroupant des membres du Conseil Régional de Lorraine et les
représentants des professions du spectacle.
L'art et la culture sont ce qui
caractérise l'avenir de notre région, une Lorraine au croisement
des cultures européennes. Une Lorraine
riche de diversité.
Inventons et construisons ensemble.
Pour de vrai. Et en regard de cette évidence que l'art et la culture sont de véritables moteurs de
la démocratie.
Frouard, le 23 janvier 2014.
Cette lettre est co-signée par le
collectif interprofessionnel qui réunit à ce jour :
Alors, collectif de veille et d'action,
en Lorraine pour l'art
Far Est - Fédération des arts de
la rue du Grand Est
MariLor - Marionnette en Lorraine
Synavi Lorraine - Délégation Lorraine du Syndicat National des Arts Vivants
Syndicat Chorégraphes Associés
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