vendredi 19 décembre 2014

Assemblée Générale 2014 du Synavi Lorraine Délégation Lorraine du Synavi - Syndicat National des Arts Vivants


Assemblée Générale 2014 du Synavi Lorraine
Délégation Lorraine du Synavi - Syndicat National des Arts Vivants



L'AG annuelle 2014 du Synavi Lorraine se déroulera le lundi 22 décembre de 14h à 17h.
L'AG aura lieu à la MJC Lillebonne 14 rue du cheval blanc à Nancy, siège social du Synavi Lorraine.
Cette AG sera l'occasion de faire un bilan de l'année 2014, de définir les objectifs pour 2015 et de procéder à l'élection des 4 membres du bureau pour un an.


Les différents chantiers importants en cours en Lorraine et les points à l'ordre du jour :

1) Dialogue et co-construction avec le Conseil Régional de Lorraine (Accompagnement, diffusion, Structures).
Co-construction des dispositifs d'aides du Conseil Régional de Lorraine pour 2015.
-> topo + point des groupes de travail et de la plénière.

2) Raprochement et fusion entre ARTECA et Spectacle Vivant en Lorraine. Vers une agence culturelle en Lorraine et avec quel fonctionnment ?
Demande du Synavi Lorraine d'avoir des représentants faisant parti du Conseil d'Administration de cette nouvelle structure.
-> un outil pour les acteurs de l'art vivant en Lorraine sans artistes dans les instances de décision

3) Quand est-il des COREPS (COmmission REgionale des Professions du Spectacle) ?

4) Quelle expertise culturelle en Lorraine ? Qui sont les experts ?
Quelle relation avec l'état (DRAC), la région (CR), les départements (CG), les communautés de communes, les communes ?
Dans de nombreuses régions des représentants du Synavi font partie des commissions de sélection et d'attriburion des subventions notament au niveau des Conseils Régionaux (Poitou Charente, Rhône Alpes,etc...et depuis cette année Alsace à la demande du Conseil Régional d'Alsace).
Du coté de la Région Lorraine, Masseret a dit lors de la réunion plénière sur la co-construction en juin, qu'il serait bon que les artistes puissent être présent dans les commissions d'experts .
Demande du Synavi Lorraine de création de Conférences Permanentes de la Culture regroupant des représentants de tous les acteurs culturels sur le territoire.

5) Intersyndicale, Interprofessionnelle Compagnies Lorraines (Alors, collectif de veille et d'action, en Lorraine pour l'art + Far Est - Fédération des arts de la rue du Grand Est + MariLor - Marionnette en Lorraine + Synavi Lorraine - Délégation Lorraine du Syndicat National des Arts Vivants + Syndicat Chorégraphes Associés).
Relation avec le Syndeac, SNSP, PROFEDIM, CGT, SUD,...
Place du Synavi Lorraine dans la CIPCL.

6) Comment palier au désengagement de l'état et des collectivités publiques ?
Interroger les départements, les municipalités qui réduisent les budgets culturels de manière critique (20 % voire plus).


==> S'ORGANISER POUR SUIVRE LES CHANTIERS.
==> AGIR AUX DIFFÉRENTS NIVEAUX.
==> FAIRE REMONTER DES INFORMATIONS AU NATIONAL.


IMPORTANT : Si vous ne pouvez pas être présent à l'assemblée générale n'oubliez pas de donner votre pouvoir à une personne présente simplement par mail avec copie aux membres du bureau (pour savoir qui est présent http://doodle.com/z6bee6yypypcpkg7 )


SYNAVI LORRAINE / MAISON DES JEUNES ET DE LA CULTURE LILLEBONNE / 14 RUE DU CHEVAL BLANC 54000 NANCY
Membres du bureau - codélégués :
MICHAEL MONNIN / 06 50 91 44 70 / MICHAELMONNIN@CIEAZIMUTS.COM
EMMANUELLE TONNERIEUX / 06 52 96 74 64 / EMM@TIRAMISU-CIE.COM
EMMANUEL FLEITZ / 06 29 68 50 24 / MANOK@FREE.FR
CYRIL THIEBAUT / 06 24 14 44 36 / CYRILTHIEBAUT@FREE.FR

vendredi 9 mai 2014

APPEL A MOBILISATION / 17 MAI 2014 MARCHE POUR LA CULTURE

  APPEL A MOBILISATION / 17 MAI 2014
MARCHE POUR LA CULTURE

 

 

Téléchargez l'appel en PDF
Toutes les infos sur le site Je marche pour la culture

Depuis le 10 février, un grand nombre d’organisations ont appelé à se joindre au mouvement « Je marche pour la Culture ».
Nous n’avons toujours pas été entendus : le Président de la République, le gouvernement et certains élus locaux, tous à la recherche d’économies, sont prêts, au nom de l’austérité, à brader les politiques culturelles, la fonction publique et la protection sociale.
Plusieurs municipalités récemment élues, dont celles dirigées par le Front National, envisagent déjà de remettre en cause leurs engagements et financements culturels, ou simplement la liberté de création et de programmation.

Les conséquences sont violentes pour l’emploi dans les professions du spectacle vivant, des arts plastiques, du cinéma, de l’audiovisuel, de la presse et de l’information, dans l’administration du Ministère de la Culture, comme dans les réseaux associatifs.
Les négociations sur l’assurance chômage qui s’achèvent mettent à mal les droits sociaux, en particulier pour les intermittents du spectacle, sacrifiés comme les intérimaires et les travailleurs précaires.

Les missions de service public sont en danger partout dans l’archéologie et les musées, les bibliothèques, les arts plastiques, le spectacle vivant, l’enseignement… Un nouvel acte de décentralisation va fragiliser les services de l’Etat et des collectivités territoriales, non pas pour une meilleure complémentarité des politiques mais dans le sens d’un recentrage déséquilibré sur les régions et les métropoles. La marchandisation de la Culture s’accélère au service de la concentration de groupes multinationaux entendant échapper à la réglementation et à la fiscalité nationales voire européennes.

Que reste-t-il des politiques publiques des arts, de la culture et de la communication ? L’Etat est-il toujours garant de l’équité territoriale, de l’égal accès de tous à la Culture dans le cadre d’une véritable décentralisation ? A quand l’ambition d’une Europe de la Culture ?
Nous, citoyens, usagers et professionnels des secteurs - particulièrement des services publics - de l'art, de la culture, de l’information et de l’éducation, exigeons une autre politique !
La Culture est notre bien commun, au cœur d’un projet de société ouvert à toutes et tous !

Le 17 mai, nous marchons dans toute la France !

Signataires de l’appel : CGT SPECTACLE : Fédération du spectacle, du cinéma, de l’audiovisuel et de l’action culturelle et ses syndicats d’artistes et de techniciens (SFA, SNAM, SYNPTAC, SNAP) ; CGT CULTURE : Syndicat CGT des personnels des affaires culturelles ; SNJ CGT : Syndicat national des journalistes CGT ; SYNDEAC : Syndicat national des entreprises artistiques et culturelles ; PROFEDIM : Syndicat professionnel des producteurs, festivals, ensembles, diffuseurs indépendants de musique ; CIPAC : Fédération des professionnels de l’art contemporain ; CPDO : Chambre professionnelle des directions d’opéras ; SYNOLYR : Syndicat national des orchestres et des théâtres lyriques ; SCC : Syndicat du Cirque de Création ; CFE-CGC Spectacle : Pôle fédéral CGC spectacle et action culturelle et ses syndicats (SNACOPVA CFE-CGC, SNAPS CFE-CGC, SNCAMTC) ; SNSP : Syndicat national des scènes publiques ; SYNAVI : Syndicat National des Arts Vivants, FERC CGT (Fédération de l'éducation, de la recherche et de la culture )…

COMMUNIQUÉ DU SYNAVI - ACCORD UNEDIC  PAS D'AJUSTEMENTS À LA MARGE TOUT EST À REVOIR!

ACCORD UNEDIC
Pas d'ajustements à la marge
Tout est à revoir!

Après s’être déclarée soulagée de la signature de l’accord Unedic qui prévoit le maintien des annexes 8 et 10, la Ministre de la Culture et de la Communication s’est ravisée et a qualifié d’« erreur », voire de « faute » la mesure relative au différé d’indemnisation, qui précariserait un grand nombre d'artistes et technicien-ne-s salarié-e-s du spectacle vivant.

Devons-nous nous réjouir de cette déclaration et du correctif qui devrait suivre?
L’accord du 22 mars en est-il plus acceptable?
CERTAINEMENT PAS !


Si le différé d’indemnisation est bien évidemment une aberration que le SYNAVI a fortement dénoncée, il ne doit pas être l’arbre qui cache la forêt, le compromis concédé par le MEDEF  pour acheter la paix sociale !

Quid des autres mesures scandaleuses de l’accord qui porteront un coup fatal aux structures indépendantes de création et à l’emploi : l’augmentation des cotisations chômages de 10,80% à 13,30%, le statu quo concernant la période de référence de 10 mois pour les techniciens et 10,5 mois pour les artistes, le plafond indemnités-salaires inaccessible et inefficace ?
C’est l’accord dans son intégralité qui doit être refondé pour un système d’assurance chômage solidaire et équitable !

Le SYNAVI demande l’ouverture de négociations dignes et non d’obscures tractations de couloirs qui sont un déni de démocratie.

Le SYNAVI rappelle que seule la prise en compte des propositions du Comité de suivi permettra la mise en place d'un dispositif équitable pour les salariés intermittents.

Le SYNAVI demande à M. Rebsamen, Ministre du Travail, signataire de la tribune du Comité de suivi du 12 mars, de ne pas agréer cet accord et d'établir de nouvelles conditions de négociations justes, équitables et représentatives.

Le SYNAVI demande à Mme Filippetti, Ministre de la Culture et de la Communication de ne pas « négocier » des arrangements de façades alors que la maison culture prend l'eau de toute part !

Le SYNAVI reste mobilisé et engagé dans toute action visant à dénoncer cette réforme et appelle ses adhérents, compagnies et lieux indépendants, à participer aux mobilisations initiées dans leurs régions.
 
Lyon, le 23 avril 2014

mercredi 30 avril 2014

DES PATATES À L'EAU L'EST RÉPUBLICAIN 30042014


PATATE GÉNÉRALE ! 29042014 ACTION-INSTALLATION PLACE MAGINOT NANCY = CIPCL + SUD + SOLIDAIRES + CGT SPECTACLE + ULCGT + LA CRISE À NANCY + CNT54 + SYNDEAC + SYNAVI


ASSEMBLÉE GÉNÉRALE DÉCENTRALISÉE DU SYNAVI EN LORRAINE - 09 AVRIL 2014 - MJC LILLEBONNE NANCY

Etaient présents :
Emmanuel Fleitz / Man’ok & Cie ; Laurent Arnold / Théâtre en kit ; Bruno Salvador / Cie Collapsart ; Cyril Thiébaut / Artistes Actuels ; Philippe Mercy / Les Comptoirs du rêve ; Emmanuelle Tonnerieux / Tiramisu Cie ; Michael Monnin / Cie Azimut ; Magalie Beck / SCOP Manivelle Production ; Hervé Breuil / Le Petit Théâtre ; Yann Berriet / Cie Crache Texte & SCOP Manivelle Production ; Bertrand Krill / membre du conseil national du synavi ; Violaine Fenestre / directrice executive du Synavi.

Excusés :
Fred Parison et Estelle -Charles / la machoire 36 ; Stephanie Martin / la Valise ; Véronique Albert Nunatak. Yannick Toussaint / Histoire d’Eux

L’AG s’est découpée en 2 temps qui se sont rapidement croisés. National & Régional.

NATIONAL
L’assemblée générale du Synavi Lorraine a eu l’honneur d’accueillir Bertrand Krill et Violaine Fenestre du Synavi national.
Le Synavi a 10 ans.
L’Assemblée générale décentralisée s’est déroulé cette année à Orléan. Un document a été transmis : « Quel avenir pour un syndicat d’employeurs des structures indépendantes / présentation et discussion en AG décentralisation 2014» (le document est joint au mail du compte-rendu de l’AG)
. Nous adhérons pour des valeurs communes qui se retrouvent dans la charte. L’adhésion médiane est de 80 €, donc la majorité des compagnies ont des budgets inférieurs à 50 000 € ce qui fait apparaître une économie fragile.
. Le Synavi propose son expertise et organise des journées de formation, notamment sur les conventions collectives ou des besoins spécifiques sur des questions juridiques. (Exemple donné sur les droits d’auteurs proposé à Orléan).
Pouvons-nous bénéficier des prestations du Synavi si nous ne sommes pas adhérents. C’est possible selon la disponibilité des membres compétents. Mais il est évident que se pose la question des moyens mis en œuvre, du militantisme, la formation des artistes… Le Synavi reste encore un syndicat avec peu de moyen humains, un plein temps et demi salarié.
. Au niveau national, 300 compagnies à jour de cotisations. Le synavi semble représentative de la diversité des compagnies en France. 1000 Cies ? 6000 Cies ? 10 000 Cies ?
. Le Synavi siège dans les instances de Structurations des compagnies. l’UFISC, comprend 3 syndicats : Synavi, SMA (Syndicat des Musiques Actuelles) et SCC (Syndicat de Cirque de Création) et des fédérations : Théma (marionnettes), Fédération des arts de la rue, FRAAP (Fédération Réseaux et Associations Artistes Plasticiens).
. Le choix de la convention collective est une question d’actualité présente ; secteur public ou secteur privés ? Aucune d’elles ne conviennent aux compagnies, et leurs rédactions sont en perpétuelles discussions. Ce sujet est questionné au niveau national avec des propositions à proposer et voter au niveau régional. Sur cet exemple, apparaît l’importance d’échanger au niveau local et de faire remonter les informations à la délégation nationale.
. La question concernant les nouveaux textes gérant les annexes 8 et 10 de l’intermittence a été posé et les interprétations restent encore floues. Une série de réunion est organisée par le Synavi avec Pôle Emploi service.
. Le Synavi est un syndicat d’employeur. Cependant les relations employeurs / employés ainsi que le choix de la forme juridique des structures accompagnant les compagnies Association / SCOP (Société de Coopérative Ouvrière de Production) reste des questions présentes … Comment le Synavi s’accapare du sujet. Oui, bien sûr le sujet est d’actualité et ouvert. Il n’y a pas de solution unique. Aussi est posé la question de l’auto entreprise pour les parties d’activités concernant les actions pédagogiques.
=> Les Coopératives du Grand Est proposent une réunion d’information le 6 mai à 14h00 au Centre Culturel André Malraux de Vandoeuvre.
. Le Synavi va présenter 4 candidats aux prochaines élections de la caisse des Congés spectacles. Il faudra bien penser à voter.

Chantiers Région :
. Problème des Licences Spectacle en Lorraine lié aux licences spectacles attribués à des intermittents pour des compagnies. Le sujet est présent en Lorraine et Philippe Mercy pourra centraliser les différentes informations.
. Informations sur ce qu’est la COREPS et comment le Synavi intervient.
. Liens entre la FarEst et le Synavi Lorraine. Comment organiser une adhésion réseau. Se posent la question des liens entre les deux structures au niveau national.
. Plateaux Lorrains : nous nous apercevons que trop de compagnies retenues sont déjà présentes dans les espaces conventionnés. Donc nous voyons apparaître une couche de financement supplémentaire indirectement rajoutés aux financements aux compagnies déjà implantées dans le réseau des structures déjà conventionnés.
. Voir comment le Synavi Lorraine peut accueillir les structures agissant dans le champ culturel laissé de coté du fait de leur code APE. (exemple l’atelier de traverse)
. Co-construction avec la Région chantier en cours…
. Le Synavi Lorraine réfléchit avec une adhésion réseau avec dns une premier temps la Farest.

Proposons-nous l’organisation de l’AG 2015 nationale décentralisée en Lorraine ?

Les quatre Co délégués SYNAVI Lorraine
Emmanuelle Tonnerieux
Manuel Fleitz
Cyril Thiebaut

Michael Monnin

lundi 17 février 2014

LE SYNAVI LORRAINE À LA RENCONTRE DE JEAN-MARC AYRAULT - 14 FÉVRIER - TOMBLAINE - 17H


LE SYNAVI LORRAINE ÉCHANGE AVEC AURÉLIE FILIPPETTI - 14 FÉVRIER 2014 - METZ - 14H30


Aurélie Filippetti était présente à une réunion sur la culture, vendredi 14 février à Metz, en tant que n°2 de la liste PS conduite par Dominique Gros pour les prochaines élections municipales.

Le Synavi Lorraine a demandé à la ministre de la culture une position claire concernant la proposition du Medef, en négociation de l’assurance chômage, de supprimer le régime des intermittents :

"Afin de rétablir l'équité entre les demandeurs d'emploi, il est proposé :

- d'aligner le régime des annexes VIII et X sur le régime de droit commun rénové (mise en ouvre de droits rechargeables) ;

- de demander à l'Etat de prendre en charge, s'il considère qu'il relève de l'intérêt général de mieux indemniser les demandeurs d'emploi affiliés aux annexes VIII et X que ceux des autres secteurs, le surcoût de ce traitement plus favorable"

La ministre a déclaré être en faveur d'un régime spécifique d’indemnisation chômage pour les intermittents du spectacle, elle a ajouté qu'elle avait reçu une délégation des intermittents hier 13 février au ministère, et qu'elle allait se battre pour préserver le régime des intermittents.

SYNAVI LORRAINE - AU VENT MAUVAIS - ARTICLE PARU DANS LE SUPPLÉMENT ÉCO & SOCIÉTÉ DE L'ESTRADE N°39 - FÉVRIER 2014 PAR HÉLÈNE MUSQUAR DELANCHY


AU VENT MAUVAIS

Dans un contexte économique et social défavorable qui risque de mettre à mal les budgets jusqu'ici alloués, artistes et acteurs culturels s'inquiètent de l'avenir de leur secteur. Aussi le 13 janvier dernier, une journée d'action et de réflexion nationale a-t-elle été consacrée au sujet.

À Nancy, le débat a pris place dans une salle du Théâtre de la Manufacture. Acteurs de la culture institutionnelle, comédiens indépendants, artistes syndiqués et gratin politique du grand Est se sont retrouvés pour dialoguer autour de trois questions fondamentales : Quels liens dans la cité au quotidien entre l’art, l’artiste et le citoyen ?, Quelle économie pour quels projets culturels ? et enfin Quelle place pour la culture dans le développement des territoires ? Quelles perspectives ? L'objectif de concertation comme les enjeux sont réels, bien qu'il soit évident que le monde de la culture souhaite profiter de la saison électorale fournie qui s'annonce pour replacer au coeur des débats électoraux la question de la culture, et si possible, peser sur les orientations des campagnes des uns et des autres.
L'ensemble des personnalités réunies a fait chorus autour de la nécessité de soutenir un secteur qui « contribue à hauteur de 58,7 milliards d’euros au PIB de la France, soit sept fois plus en valeur ajoutée que le secteur automobile » selon Michel Didym, directeur du Théâtre de la Manufacture, reprenant à son compte les chiffres du ministère de la Culture. Les uns de rappeler que la culture ne devait en aucun cas être « la variable d'ajustement des budgets de l'État ». Les autres d'insister sur l'importance de son existence comme de son développement constant dans une société où la mixité, le lien social et la culture pour tous s'érigent en valeurs fondamentales. Les élus présents opinent du chef alors que la « scène colère » se fait peu à peu ressentir dans la salle, car le fait est que les budgets fondent comme neige au soleil.
Bertrand Masson et Jean-Pierre Moineaux, tous deux élus en charge de la culture au Conseil Régional, ont été vivement interpellés sur la diminution des moyens accordés au secteur culturel par l'institution. Cyril Thiebaut, membre du Conseil national du Syndicat National des Arts Vivants, a rappelé que plusieurs dispositifs d'aide à la création à destination des compagnies avaient été purement et simplement supprimés sans préavis ni informations quant aux alternatives pour les comédiens. Non content d'obtenir un rendez-vous, le syndicaliste insiste, certainement galvanisé par les applaudissements de la salle, sur « la nécessité d'élaborer les dispositifs d'aide à la culture en concertation avec ses acteurs », rappelant au passage que les « modes de fonctionnement existants ne sont ni démocratiques, ni efficients ».
Mais bientôt la salle s'échauffe, tandis que Jean Deloche, directeur de la Scène Nationale de Bar-le-Duc, évoque ses tentatives d'aller vers « une économie du spectacle différente qui permette de mieux diffuser les productions », le fossé semble peu à peu se creuser entre les invités sur l'estrade, élus, directeurs de grandes compagnies et de scènes nationales et les artistes, plus anonymes, réunis dans la salle. Nicolas Turon, metteur en scène, se lève et rappelle « les coûts dispendieux, au détriment des petits acteurs, de la culture institutionnelle » malgré « l'inadéquation des programmations avec le grand public ». Allant jusqu'à parler d'« échec de la décentralisation » il juge que les centres dramatiques nationaux (CDN) ne font pas leur travail en « ne produisant pas suffisamment et en ne soutenant pas les petites compagnies ». Les réactions fusent, tout comme celle de Michel Didym : « Nicolas voit pourtant d'un bon œil que les institutions le financent. En tant que directeur artistique de CDN je ne programme que les meilleurs projets artistiques, leur taille m'est indifférente ».
Quelques émois plus tard, l'intervention de Serge Basso, directeur du centre culturel de Esch-sur-Alzette calme les esprits : « pour faire venir les gens dans les théâtres, il est essentiel de passer par l'éducation populaire ». Car les principaux acteurs de la médiation culturelle sont justement les petites compagnies qui peinent à rassembler trois francs six sous comme le rappelle encore Philippe le Goff, artiste sonore : « les demandes des collectivités sont importantes en la matière et les subventions aux artistes dépendent de cet investissement ». Enfin l'intervention du comédien Yann Berriet est sans équivoque quant aux antagonismes et aux inquiétudes qui agitent la culture : « un rapport a circulé où des directeurs de scènes nationales mettaient en garde le gouvernement contre un saupoudrage des subsides or nous, petites compagnies, ne vivons que de saupoudrage. Les directeurs de grandes scènes n'essaient-ils pas, ce faisant, de préserver leurs grosses dotations au détriment des nôtres ? ».
« Le but n'est pas de déshabiller Paul pour habiller Jacques, mais de demander plus de tissu pour tout le monde » a rétorqué Michel Didym en insistant sur la nécessité que tous aillent manifester à Paris le 10 février prochain, suscitant un rire un peu jaune auprès d'une large partie de l'assemblée. Ce qui laisse à penser que le vrai débat ne fait peut-être que commencer... Hélène Musquar Delanchy

jeudi 6 février 2014

CONTRIBUTION DU SYNAVI LORRAINE À LA PLÉNIÈRE DE LA COREPS DU 6 FÉVRIER 2014

Chères amies, chers amis, cher confrères, chère famille c'est avec un grand plaisir que nous nous retrouvons ici.

Jusqu'à présent, en tant que compagnies de spectacles vivants, nous n'étions pas là, pas vraiment là perdus dans nos espaces de création respectifs et un peu à coté d'une réalité que nous regardions à travers notre travail intime.

Mais...
aujourd'hui nous sentons une profonde nécessité de nous regrouper à travers un syndicat, le Synavi Lorraine car il y a quelque chose qui ne nous convient pas et c'est cette chose multiple que nous devons regarder, questionner, partager et si possible, ensemble, améliorer.

Pour commencer, oui nous pouvons apprécier le travail entrepris du Conseil Régional de Lorraine à travers des dialogues entre les artistes, les élus et les services de la Région.
En revanche nous pouvons que déplorer la poussière sur les dispositifs encore actuels de la Direction Régionale des Affaires Culturelle. Heureusement Monsieur Ceccaldi, nouveau venu, semble motivé pour questionner l'existant. En espérant que ces regards ouvriront vers des nouveaux dialogues entre l'Etat et les artistes en région Lorraine.

Aussi, nous tenons à rappeler que dans tous les espaces de concertation, vous aurez à faire avec des interlocuteurs qui sont pour la plupart bénévoles, demandeurs d'emploi, travailleurs précaires avec de faibles revenus au regard du travail développé, mais qui ont des niveaux de compétences fortes dans des réflexions à partager. Ce statut social est supporté par une passion dans un cadre social à peine suffisant, mais qui à tendance à se dégrader de manière très visible aujourd'hui.

Le Synavi regroupe actuellement 14 compagnies en Lorraine : L'Astragale, Cie Azimuts, Brounïak, Collaps'art, Les Fées du Logis, Cie Filament, Les fruits du hasard, La Mâchoire 36, Man'ok, Nunatak, Cie Sosana Marcelino, La soupe cie, Tiramisù Cie, La Valise.

Le 23 janvier 2014 à Frouard, le Synavi Lorraine, Délégation Régionale du Syndicat National des Arts Vivants a été créé.

Ont été élu au bureau du Synavi Lorraine, Michaël Monnin (Cie Azimuts) au poste de Délégué Régional, Emmanuelle Tonnerieux (Tiramisu Cie), Déléguée Régionale adjointe, Emmanuel Fleitz (Man'ok Cie ), Trésorier et Cyril Thiebaut (Artistes Actuels/Cie Sosana Marcelino ) Trésorier adjoint.

" Je suis prêt à accepter une évaluation de la politique culturelle actuelle et je m'engage à construire un travail collaboratif de co-responsabilité, faire ensemble sans démagogie, décliner ensemble des stratégies de développement pour la culture en Lorraine".

Ceci est l'engagement que Jean-Pierre Masseret a pris envers l'ensemble des acteurs culturels de Lorraine.

A cette fin, Jean-Pierre Masseret a mandaté Roger Tirlicien, Bertrand Masson et Jean-Pierre Moineaux pour créer une instance paritaire d'évaluation des dispositifs d'aide du Conseil Régional afin d'améliorer de faire évoluer ces dispositifs. Et ce, "avant le 30 juin, pour le budget 2015".

La création de cette instance paritaire est issue d'une proposition du collectif inter-professionnel Compagnies Lorraines regroupant Alors, Marilor, Far Est, Chorégraphes Associés et Synavi Lorraine, faites sous le nom de commission paritaire, la même proposition a été faite par le Syndéac sous le nom d'instance.

Le Synavi Lorraine propose que chacun des 5 réseaux (Alors, Marilor, Far Est, Chorégraphes Associés, Synavi Lorraine) soit représenté par 5 représentants, un par réseaux, dans cette instance/commission paritaire.

Le Synavi Lorraine propose également que ces 5 représentants soient associés du début à la fin des différentes phases de fonctionnement du processus d'accompagnement et d'aide du Conseil Régional : élaboration des dispositifs, attribution des aides et bilan.

Sur le modèle qui a existé dans l'élaboration et le fonctionnement du dispositif actuel 'soutien aux résidences artistiques et culturelles en Lorraine'. Imaginé en 2006 par les Arts Associés et co-construit en partenariat avec le Conseil Régional, les artistes étant intégré dans l'ensemble du processus puisque faisant parti de la commission chargée de sélectionner les projets.

Ce modèle de fonctionnement, impliquant les représentants des compagnies dans toutes les phases du processus d'accompagnement, peut s'apliquer non seulement au Conseil Régional mais également à la Direction Régionale des Affaires Culturelles, dans les services cultures des départements, des villes et des communautés de communes.

Dans ce même esprit, le Synavi Lorraine propose que le collectif Alors, l'association Marilor et la fédération Far Est soient membres de droit de la COREPS, et donc membre du comité de pilotage.

Lors de la rencontre avec les acteurs culturels, Jean-Pierre Masseret a également été favorable pour que Arteca conduise une étude sur les retombés régionales de l'activité de l'ensemble des compagnies lorraines .
Le Synavi Lorraine propose de participer à l'élaboration et à la conduction de cette étude conjointement aux différents acteurs culturels.

Les quatres membres du bureau du Synavi Lorraine se tiennent donc à la disposition du Conseil Régional, de la DRAC, des départements et des villes pour participer à la co-construction de l'avenir du spectacle vivant en Lorraine.

Michaël Monnin / Délégué Régional / 06 50 91 44 70 / michaelmonnin@cieazimuts.com
Emmanuelle Tonnerieux / Déléguée Régionale adjointe / 06 52 96 74 64 / emm@tiramisu-cie.com
Emmanuel Fleitz / Trésorier / 06 29 68 50 24 / manok@free.fr
Cyril Thiebaut / Trésorier adjoint / 06 24 14 44 36 / cyrilthiebaut@free.fr

Merci.

Synavi Lorraine - Délégation Régionale du Syndicat National des Arts Vivants

lundi 3 février 2014

LETTRE DU COLLECTIF INTERPROFESSIONNEL COMPAGNIES LORRAINES [ALORS - COLLECTIF DE VEILLE ET D'ACTION EN LORRAINE POUR L'ART + LA FAR EST - FÉDÉRATION DES ARTS DE LA RUE DU GRAND EST + MARILOR - MARIONNETTE EN LORRAINE + LE SYNAVI LORRAINE - DÉLÉGATION LORRAINE DU SYNDICAT NATIONAL DES ARTS VIVANTS + LE SYNDICAT CHORÉGRAPHES ASSOCIÉS] AU PRÉSIDENT JEAN-PIERRE MASSERET ET AUX ÉLUS DU CONSEIL RÉGIONAL DE LORRAINE

Mr le Président, Mrs les élus du Conseil Régional,

Le collectif interprofessionnel « Compagnies Lorraines » représente à ce jour plus de cent compagnies et nous sommes soutenues dans notre démarche par des structures nationales qui représentent plus de 2000 employeurs du spectacle vivant. Nous sommes des Compagnies de musique, de théâtre, chorégraphiques, des arts de la marionnette, des arts de la rue et du cirque… et un nombre considérable de personnes oeuvrant pour, avec et autour d'elles : artistes, techniciens, personnel administratif, lieux de diffusion et de production, public, partenaires, enseignants, ainsi que de nombreux responsables et bénévoles d'associations...

Nous voulons vous parler de notre force, de notre dynamisme, de notre persévérance.

Pour vous définir en quelques mots une compagnie, au delà d'être un rassemblement d'artistes autour d'un projet artistique personnel ou collectif, c’est une structure comparable, pour la plupart, à une TPE Très Petite Entreprise et relevant du champ de l'Economie Sociale et Solidaire, sous couvert du régime des associations, fiscalisées pour certaines, toujours à but non lucratif mais au fonctionnement très proche d'une entreprise traditionnelle, les présidents de ces associations étant titulaires, dans la grande majorité, de la licence d'entrepreneur du spectacle. Nous devons innover, construire et défendre nos productions, et les diffuser en Lorraine, en France, et à l'international pour certains. Nous sommes des employeurs, des gestionnaires, des décideurs, soumis à un marché : celui du spectacle vivant, à une expertise : celle des institutions qui financent nos investissements et nos productions.

Ces associations comptent plus de mille bénévoles et emploient plus de mille salariés, ce qui correspond à plus de 100 équivalent temps plein et à un budget total qu'on peut facilement évaluer à plus de trois millions d'euros. A noter que 80% du budget des compagnies est affecté aux salaires et que la part des recettes
propres des Compagnies est équivalent à 40 % de leur budget.

Au delà de créer des spectacles, nous sommes ancrés au coeur des territoires, participant ainsi activement à la vie sociale et éducative des citoyens lorrains, nous partageons nos savoir faire dans le cadre, entre autres, d'ateliers de pratiques artistiques (souvent auprès de collégiens, de lycéens et d'amateurs). Les compagnies font un travail en direction des habitants des zones rurales, des quartiers difficiles, nous intervenons dans les prisons, les hôpitaux, les maisons de retraite, vers les publics en difficulté sociale Nous créons et gérons également des festivals et évènements majeurs qui font l'attractivité de tout notre territoire et qui donnent à la région Lorraine une visibilité nationale, voire internationale.

Notre détermination, impliquant un travail et une énergie considérables, ont des répercussions énormes et très positives en terme de lien social, d'attractivité des territoires, d'emplois directs et indirects, sauf lorsque nous sommes soumis à des baisses et à des restrictions budgétaires qui ont des conséquences sans précédent.
Pour tout cela, nous sommes une force d’autant plus importante que nos compagnies, nos artistes travaillent et connaissent les territoires très variés de notre région et que grâce à nos nombreuses initiatives, nos nombreux projets, du plus modeste au plus conséquent, l'art et la culture sont rendus accessible à tous.
Nos propositions artistiques, ce sont à des milliers de spectateurs que nous les adressons. Et nous pouvons vous assurer que la demande d'art et de culture des habitants et des citoyens de cette région n'est pas en régression. N'est-ce pas l'offre, et la diversité tellement essentielle de cette offre, qui crée aussi la demande !
Une force, oui. Car aussi nous sommes mobilisés, structurés, déterminés, vigilants et toujours en veille, extrêmement sensibles à ce qui pourrait nuire à la nécessité de nos métiers et au droit fondamental qu'est l'accessibilité à l'art et à la culture au sein d'une société, au sein d'un territoire, qui, nous le rappelons, relève de l'intérêt collectif.
Oui, l’art et la culture créent du sens là où il n'y en a plus. Ils oeuvrent non seulement pour le développement de la connaissance, mais aussi pour celui de la conscience, ils participent à défendre et à protéger des valeurs essentielles telles que la tolérance, l'ouverture, et le respect... Nous oeuvrons pour le mieux vivre ensemble.

Mr le Président, vous nous avez donné la possibilité, aujourd'hui, de vous rencontrer. Nous ne tenons pas à être des spectateurs passifs. Cette force et ce dynamisme que nous représentons, bien réels, souhaitent ouvrir le dialogue avec vous.
Nous sommes des créateurs, des innovateurs, et pas seulement dans nos compagnies. Nous pouvons mettre ces talents au service d’un projet qui nous rassemblerait.

Nous voulons co-construire le devenir de l'art et de la culture au sein de notre région.
Nous voulons co-construire, avec vous et avec les autres acteurs culturels, la politique publique pour les arts et la culture. Qui mieux que nous connait les enjeux, les envies, les besoins, les problématiques des compagnies et des artistes de Lorraine ?

Depuis plus de 10 ans, les artistes de notre région se regroupent en réseaux pour réfléchir à nos métiers, à l'emploi, aux politiques culturelles. Nous avons établi depuis plusieurs années un dialogue constructif et de confiance avec vos services. Il est temps de passer à la vitesse supérieure, d'amplifier l'échange et la complicité, d'être enfin partenaire dans les discussions et les débats.

La Lorraine est forte d’un métissage considérable de sa population, forte de trois pays limitrophes,
forte de sa jeunesse, forte de ses moyens de communication…
Et si la Lorraine devenait « région pilote » de cette co-construction ?

Nous sommes prêts. Nous avons déjà travaillé sur des propositions concrètes que nous pourrons vous détailler ultérieurement. Néanmoins, nous souhaitons réaffirmer dans un premier temps l’importance et la nécessité d'une hausse du budget dédié à la culture, et, pour ce qui concerne les compagnies : le maintien de l'ensemble des différents dispositifs pour le spectacle vivant sans affecter de baisses à aucun dispositif.

Afin d'établir ensemble une politique culturelle constructive, il est important d'avoir une vision globale et précise des compagnies. 

C'est pourquoi, nous proposons que le Conseil Régional de Lorraine demande à l’Établissement Public de Coopération Culturelle ARTECA de faire une étude, réalisée conjointement avec les différents réseaux de compagnies, sur les retombés régionales de l'activité de l'ensemble des compagnies lorraines.
Nous sommes persuadés qu'une telle étude ne fera que renforcer les nombreux rapports qui sortent régulièrement, dont le dernier en date “L’apport de la culture à l’économie en France” de décembre 2013 mené par l'Inspection Générale des Affaires Culturelles et l'Inspection Générale des Finances.
Nous souhaitons davantage de transparence quant aux budgets liés au spectacle vivant, des attributions de subventions et de leurs montants.

Le Conseil Régional de Lorraine propose actuellement 10 dispositifs d'accompagnement et d'aide dont les bénéficiaires sont les compagnies du spectacle vivant.
Ces dispositifs sont le résultat d'un travail constant qui a été fait par le conseil régional, les élus et le service culture en partenariat avec les représentants des professions du spectacle vivant.
Il s’agit de continuer à améliorer ces dispositifs pour permettre à chacun d'entre eux d'être plus efficaces, au plus près de nos réalités et de nos problématiques...

Nous proposons que soit créée une commission paritaire regroupant des membres du Conseil Régional de Lorraine et les représentants des professions du spectacle.

L'art et la culture sont ce qui caractérise l'avenir de notre région, une Lorraine au croisement des cultures européennes. Une Lorraine riche de diversité.

Inventons et construisons ensemble. Pour de vrai. Et en regard de cette évidence que l'art et la culture sont de véritables moteurs de la démocratie.

Frouard, le 23 janvier 2014.

Cette lettre est co-signée par le collectif interprofessionnel qui réunit à ce jour :

Alors, collectif de veille et d'action, en Lorraine pour l'art
Far Est - Fédération des arts de la rue du Grand Est
MariLor - Marionnette en Lorraine
Synavi Lorraine - Délégation Lorraine du Syndicat National des Arts Vivants
Syndicat Chorégraphes Associés